50 professionnels, DRH, managers et experts livrent leur vision du futur des métiers dans le livre blanc Bâtir le Futur des métiers, 7 propositions pour booster l’employabilité que vient de rendre public L’Observatoire des métiers du futur. Objectif : mieux comprendre et appréhender la perception des actifs face à la transformation des métiers. Comment s’adaptent-ils au changement ? Quelles sont les compétences qu’ils doivent développer ? Comment travailleront-ils demain ? Des questions clés pour tous les (futurs) jeunes diplômés…
Pour la très large majorité des interviewés (89 %), la digitalisation et tout ce qu’elle englobe (automatisation, big data, IA…) sont spontanément cités lorsque l’on pose la question du futur des métiers.
Les répondants ne négligent pas pour autant la dimension humaine, qui apparaît comme le corollaire nécessaire à cette numérisation galopante. Tous les répondants ont conscience que la data imprègne désormais l’ensemble de l’organisation et est majoritairement identifiée comme un levier de performance indispensable au quotidien.
Les soft skills, de nouvelles compétences à acquérir
Si le savoir-faire technique compte toujours lors du choix d’un collaborateur, un autre paramètre s’invite aujourd’hui dans l’équation du recrutement : les soft skills, c’est-à-dire les compétences qui ciblent plutôt le savoir-être. Avec des métiers qui s’automatisent chaque jour un peu plus, maîtriser ces capacités transverses va permettre au collaborateur de prouver sa valeur ajoutée face aux machines. La maîtrise des soft skills sera d’ailleurs l’une des clés probables de l’employabilité dans les années à venir.
Vers la généralisation du télétravail ?
Avant le confinement, la flexibilité apportée par le télétravail n’était citée que par 12 % des interviewés en moyenne. Mais, lorsque le monde a basculé dans le confinement en mars dernier, des pans entiers de l’économie se sont retrouvés au télétravail forcé, afin d’assurer la continuité opérationnelle. Si dans le monde d’avant certaines organisations hésitaient encore à proposer ce modèle à leurs salariés par manque de confiance, la crise actuelle devrait favoriser sa généralisation progressive.
Un futur enthousiasmant, mais pas sans risques
Avant la crise sanitaire, plus de 1 interviewé sur 2 (55 %) se disait enthousiaste à propos du futur. Vecteur de nouveautés (savoir-faire, métiers, façons de travailler…), il est aussi identifié comme source de progrès dans de nombreux domaines.
Toutefois, une minorité d’interviewés considèrent le futur comme préoccupant, notamment les DRH. « Le futur est enthousiasmant, car on n’a jamais eu autant de liberté et de temps libre qu’aujourd’hui (…) Mais il y a une question d’être et de paradigme de pouvoir. Ce changement fait parfois peur », souligne ainsi Céline Heller, fondatrice de l’association Inclusive Coding.
Anticiper les changements
Pour faire face à tous ces enjeux et défis, 40 % des interviewés citent l’importance de la formation, qui devra être revue et redéfinie dans ses modalités. Dans l’entreprise, la mise en place d’une culture et d’un environnement propices à l’apprentissage est identifiée comme indispensable pour inciter les collaborateurs à cultiver leur capacité à évoluer. Ici aussi, plusieurs interviewés mentionnent l’importance du développement des soft skills : réapprendre le sens de la présence physique, augmenter son intelligence relationnelle et savoir identifier ce que l’on veut vraiment.
Le livre blanc « Bâtir le futur des métiers : 7 propositions pour booster l’employabilité » est disponible ici.