L’emploi durant les études est devenu une modalité normale de la vie universitaire, qui concerne trois étudiants sur quatre à un moment ou un autre de leur parcours universitaire. C’est ce qui ressort d’un rapport volumineux remis la semaine dernière au ministère de l’Enseignement supérieur par une mission d’inspecteurs généraux. Ils dressent une liste de recommandations
Ce rapport met notamment en évidence l’intérêt du travail salarié à la fois comme aide financière complémentaire aux autres ressources de l’étudiant (famille, aides sociales, etc.) et comme expérience dans la perspective de l’insertion professionnelle.
Pas plus de 15 heures hebdomadaires
Il montre aussi, à partir d’une revue des études existantes en France dans le monde, que l’emploi étudiant n’altère pas la réussite universitaire, s’il représente moins de 15 heures de travail hebdomadaire. « En cela, précise le rapport, il représente un enjeu d’égalité d’accès à des emplois compatibles avec les études, voire une contribution au parcours académique. »
Au-delà d’un état des lieux, la mission fait des propositions. Au sein de chaque établissement, elle recommande l’adoption par les instances d’une charte de l’emploi étudiant affirmant les principes et les finalités sur lesquels il repose.
Valoriser ces expériences dans les parcours
Il s’agit également de prévoir les modalités de la valorisation de ces expériences professionnelles dans le parcours de formation. L’emploi étudiant au sein des établissements peut également être un levier et une référence pour les activités rémunérées exercées à l’extérieur par les étudiants tendant à assurer la meilleure compatibilité possible entre les études et l’emploi.
Par ailleurs, la mission encourage la mobilisation de leviers financiers complémentaires destinés à abonder les ressources consacrées au financement de l’emploi étudiant, notamment auprès des collectivités territoriales particulièrement concernées par la réussite et la vie étudiante. Certaines régions sont d’ores et déjà engagées dans un tel processus de partenariat avec des universités (région Hauts-de-France).
Suite à la publication de ce rapport, et face aux conséquences du contexte sanitaire actuel, le ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué qu’il « demandera une mission complémentaire permettant de mesurer les conséquences de la crise sanitaire et économique actuelle sur l’emploi étudiant afin d’apporter des réponses rapides et adaptées. ».
Le rapport est téléchargeable ici.
Photo Evangeline Shaw/Unsplash