Lors d’une rencontre avec la Conférence des présidents d’université (CPU) le 4 décembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la possible reprise progressive des enseignements en présentiel dans les universités dès janvier pour atteindre un taux plein début février… si les conditions sanitaires le permettent.
Depuis le début du second confinement, la CPU communique régulièrement sur son inquiétude quant à l’état de santé moral et mental des étudiants, privés de cours en présentiel depuis le début de l’année universitaire.
Une réouverture « maîtrisée »
Lors de cette rencontre, la CPU a fait valoir les arguments en faveur d’une réouverture maîtrisée, progressive, dès la rentrée de janvier pour permettre une reprise à 50 % autour du 20 janvier, puis une reprise en condition nominale des enseignements début février.
La CPU a souligné qu’au-delà des questions sociales et financières, « se profile désormais un autre danger, celui d’un décrochage pédagogique massif notamment pour celles et ceux inscrits en première année avec le risque de les voir quitter l’enseignement supérieur de manière définitive ».
20 000 tuteurs recrutés
Les présidents d’université ont également insisté sur les risques qu’induisent l’absence totale d’enseignement en présentiel sur la santé mentale des étudiants attestée par plusieurs études. « L’annonce récente de la création de 20 000 contrats pour les tuteurs a été accueillie positivement par la communauté universitaire, se réjouit la CPU, mais cette mesure ne saurait suffire à empêcher le décrochage de nos étudiants. »
En conclusion, le Premier ministre a annoncé des mesures immédiates et à court terme :
- si les conditions sanitaires le permettent, les universités peuvent travailler « à une reprise progressive début janvier, en priorisant les publics fragiles, identifiés localement sous la responsabilité des établissements ».
- un renforcement des moyens consacrés à l’accompagnement psychologique et d’urgence des étudiants, avec le recrutement de psychologues et d’assistant(e) social(e).