Même si vous ne fumez pas, vivre en milieu urbain ou proche de sources de pollution vous expose à consommer malgré vous l’équivalent de plusieurs cigarettes par jour. L’appli Shoot, I Smoke ! calcule pour vous le nombre de clopes que vous allez fumer dans la journée à votre insu…
L’appli vous géolocalise et, en fonction des données de stations de mesure du taux de particules fines auxquelles l’appli est connectée, elle estime combien de mégots virtuels vous aurez laissé derrière vous à la fin de la journée.
L’idée, mise en pratique par le développeur français Amaury Martiny et le designer brésilien Marcelo Coelho, est née après qu’ils ont constaté dans une étude que les particules fines touchent tout le monde, fumeurs comme non fumeurs.
2 à 4 cigarettes/jour pour les Parisiens
Il faut savoir qu’une cigarette par jour équivaut à un niveau de particules fines de 22 μg/m3 (22 microgrammes par mètre cube,). À titre d’exemple et de comparaison, la pollution aux particules fines dans le centre de Clermont-Ferrand approche les 30 μg/m³, alors qu’a proximité de l’autoroute A71 (qui relie Orléans à Clermont-Ferrand), elle atteint 53 μg/m³.
Mais c’est surtout dans les grandes métropoles que l’on fume le plus malgré soi : si vous êtes Parisien, vous allez au minimum (selon les quartiers, le trafic et la météo) fumer l’équivalent de 2 à 4 cigarettes par jour.
Il n’y a pas de quoi s’en réjouir, mais c’est toujours moins qu’à New Delhi (Inde) ou à Shenyang (Chine), qui ont déjà enregistré des taux de pollution comparables à l’inhalation de 65 cigarettes.
Les particules fines, c’est 7 millions de morts par an
Les particules fines sont responsables de 7 millions de morts chaque année dans le monde, soit autant que le nombre de décès directement liés au tabac, selon un rapport publié le 2 mai par l’OMS (Organisation mondiale pour la santé).
Issues majoritairement des moteurs diesel, des activités de transformation chimique et des déchets de la combustion, il est quasiment impossible de se protéger contre les particules fines : leur diamètre inférieur à 2,5 micromètres et leur poids très faible leur permettent de s’infiltrer très facilement dans les alvéoles pulmonaires.