Chaque année, le classement thématique de Shanghai, présenté par l’organisation Shanghai Ranking Consultancy, désigne les 1 000 meilleures universités du monde.
Le classement de Shanghai est réalisé à partir de six critères : le nombre d’anciens élèves ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields, le nombre de professeurs de l’institution ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields, les chercheurs hautement cités dans leur discipline, les articles publiés dans les revues scientifiques Nature et Science et le nombre d’articles indexés par Thomson Scientific. Le score total de ces cinq indicateurs est ensuite divisé par la taille du corps professoral.
Côté français, un léger recul
Après une progression en 2020 et une stagnation en 2021, les universités françaises connaissent cette année un léger recul. Comme l’année dernière, c’est l’Université Paris Saclay qui s’impose comme la meilleure université française, bien qu’elle perde trois places par rapport à l’année dernière.
Dans le top 100, on retrouve quatre universités françaises :
- en première place l’Université Paris-Saclay (16ème du rang mondial) ;
- en seconde place l’Université PSL, Paris, Sciences et Lettres (40ème du rang mondial) ;
- en troisième place Sorbonne Université (43ème place du rang mondial) ;
- en quatrième place Université Paris-Cité (78ème du rang mondial).
Parmi les 74 universités que compte la France, 28 se retrouvent dans le classement de Shanghai.
Un podium américain
Cette année encore, c’est la très fameuse université Harvard qui se place en tête du classement, suivie par deux autres universités américaines : Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Le top 15 est cette année 100 % anglo-saxon. Face à 13 universités étasuniennes, seules deux universités britanniques parviennent à se hisser dans ce top 15 :
- Cambridge arrive à la quatrième place alors qu’elle se plaçait en troisième position l’année dernière ;
- Oxford maintient pour la deuxième année consécutive sa 7ème place.
Si ce classement fait beaucoup parler tous les ans, il reste toutefois à prendre avec un certain recul. En effet, certains lui reprochent de ne s’attarder que sur les sciences exactes et de ne valoriser que le rayonnement scientifique des universités.
“Ce classement ne dit rien sur la qualité de vie au travail, sur l’employabilité ou sur ce qu’on apprend aux étudiants, sur ce qu’on leur apprend en termes de transition écologique et sociale par exemple”, déplore Jean-Francis Ory, doyen de la faculté des sciences économiques, sociales et de gestion à l’Université de Reims Champagne-Ardennes.