Dans les années 1950, aux États-Unis, Alice vit avec son mari dans la parfaite maison, au sein d’un environnement préservé. Pourtant, un jour, un événement provoque une fissure dans la réalité. Le cauchemar d’Alice peut commencer. Et si les choses n’étaient pas ce qu’elles semblent être ?
Déjà remarquée avec le très bon Booksmart (disponible sur Netflix), Olivia Wilde, connue pour ses talents d’actrice, revient à la mise en scène avec Don’t Worry Darling, une violente et intelligente charge contre le patriarcat, teintée de science-fiction. Un film étonnant à bien des égards qui sait ménager ses effets.
La prisonnière du désert
Don’t Worry Darling rappelle un peu la série Twilight Zone et les films de M. Night Shyamalan grâce à sa propension à ménager un suspense à couper au couteau avant une incroyable révélation qui change tout. Révélation que nous n’allons bien sûr pas vous dévoiler ici même si, contrairement à certains longs métrages de M. Night Shyamalan, celui-ci ne repose pas non plus entièrement sur le fameux twist. Non car Don’t Worry Darling fait montre d’une audace de tous les instants, dès ses premières minutes. On découvre la vie de cette femme au foyer dévouée à son mari, qui peu à peu va comprendre que son existence n’est pas aussi idyllique qu’elle le pensait.
Alice au pays des cauchemars
Au centre de cette intrigue rondement menée, Florence Pugh (Midsommar, Black Widow) fait montre d’une bravoure de tous les instants. Charismatique, investie et intense, elle incarne toutes les nuances d’un scénario malin dont les thématiques renvoient à notre époque avec une intelligence somme toute rare. Aux commandes, Olivia Wilde, également présente devant la caméra, sait avancer doucement tout en maintenant l’attention pour passionner sur la longueur et surtout réserver son lot de surprises. Ainsi, Don’t Worry Darling se montre à la fois fascinant mais parvient aussi à mettre suffisamment mal à l’aise pour marquer sur la durée. Parfaitement réalisé, peut-être un peu trop cryptique par moment mais assurément courageux, ce nouvel essai ne manque pas de qualités. Une réussite assurément.