Des générations après la mort de César, le prophète du peuple singe, désormais l’espèce dominante sur Terre, Noa, un jeune chimpanzé, doit retrouver les siens, enlevés par un puissant roi bonobo. Une quête qui va l’amener à collaborer contre toute attente avec une humaine…
Dixième film de la saga La Planète des Singes, Le Nouveau Royaume est donc la suite de la trilogie achevée en 2017. Un film étonnant sur bien des aspects, qui s’impose sans mal comme l’un des meilleurs blockbusters de 2024…
Nouveau départ, même planète
L’une des bonnes idées des scénaristes en poste sur La Planète des Singes : le Nouveau Royaume est d’avoir situé l’intrigue non pas directement après celle de Suprématie, le volet précédent, mais plusieurs centaines d’années plus tard. Un nouveau héros en devenir, Noa, part à la découverte du monde et embrasse les idéaux de César, au cours d’une aventure riche en surprises pour finir par s’opposer à un tyran désireux d’asservir tous les singes.
Malin et profond, étonnamment profond même, Le Nouveau Royaume est une authentique bonne surprise. Loin de la suite facile, il continue de creuser les thématiques principales de la saga tout en ouvrant de nouvelles perspectives, sans jamais se reposer sur des acquis qu’il préfère exploiter pour mieux atteindre ses objectifs. Dirigé de main de maître par Wes Ball (Le Labyrinthe), qui ici, se révèle totalement, le long métrage propose ainsi un parfait mélange d’action et d’émotion, à l’ancienne, sans exploiter les bons vieux clichés qui parasitent bien souvent les blockbusters modernes.
Spectacle simiesque
Bien sûr, La Planète des Singes : le Nouveau Royaume est également une pure réussite visuelle. Porté par la technologie de la performance capture, le film s’appuie sur des personnages plus vrais que nature, plongés au sein de paysages magnifiques. De la forêt de Noa à la forteresse de Proximus, l’excellent grand méchant en chef, Le Nouveau Royaume s’épanouit dans un contexte favorable, crédible et grandiose. Loin des récents ratés du MCU en matière d’effets visuels, le film fait montre d’une virtuosité technique dingue.
Technologie qui, et c’est important, sert en permanence l’histoire. En d’autres termes, si Le Nouveau Royaume est une belle et totale démonstration de force, il est loin de se résumer à un bel emballage. Ici, c’est avant tout l’histoire et les personnages qui touchent en plein cœur. Vivement la suite…
Image : 20th Century Studio